Il est franc, il sait/Il est frais, il sent - Part I/III
Préambule
Bon, ben, comme prévu, cette note sera divisée en épisode. *Minute brosse à reluire* Parce que c'est TOI, lecteur, oui, Toi toi mon Toi, qui est les fondations de la maison que nous formons, je suis le sol sur lequel tu peux marcher, oui, marche moi dessus.. euh, hum *fin de la minute, faut pas déconner non plus*. Bref, je m'adapte.
Fin du préambule
Les français sont de curieux spécimens. Ceux parmi vous qui ont la chance de fréquenter cette faune là si particulière le savent, le français, tu le remarques de loin. Un peu comme tu remarques un allemand en vacances. Dans les deux cas, apparemment, les envies de meurtres sont nombreuses. Pour les allemands, encore, je comprends, mais pour ce si beau peuple que celui qui descend de Charlemagne et du train Gare de Lyon le dimanche soir, la logique m'échappe.
J'entends parler certains et certaines, j'entends ce qu'on pense de nous, et je tiens à apporter un certain nombre de précisions et d'explications sur certaines des réputations de mes fameux compatriotes, au demeurant parfois
patriotes, et beaucoup du reste tout le temps. Avec quand même un conseil pour améliorer tout ça, soyons moderne.
Le coq est
déjà bien blessé, et tirer pas sur une ambulance en grève, ça ne se fait pas, mais allons y. Après tout, Paris vaut bien mes fesses, comme disait ce touriste anglais.
Les français sont fans d'Ingrid (vous ne comprenez pas, c'est normal)
Quoi! Nous, chauvins??(vous êtes consternés, c'est normal).
Certes, le français aime son pays, malgré les dires de certaines personnes à la verticalité contrarié (ne choquons personne, ne citons pas de nom, sous peine de faire des cauchemars pendant 5 ans). Et surtout son équipe, quel qu'elle soit, du moment qu'elle gagne. Mais de là à dire ça!
A vrai dire, il nous est difficile d'être chauvin, puisque nous ne perdons très souvent que parce que nous jouons mal, ou parce que les éléments sont contre nous (Pluie, soleil, terrain mauvais, Materazzi...)
Et puis, nous n'aimons tout simplement pas perdre quand les autres trichent, voilà tout. Ni d'ailleurs quand ils ne trichent pas, mais bon, en face, ils trichent beaucoup. Salauds d'en face.
Au moins nous ne nous réjouissons pas de la défaite d'autrui, comme certaines personnes tout de rouge vêtu aimant à se frotter aux turcs dans les couloirs stambouliotes (faut comprendre, aussi : Il y a une croix sur votre maillot, ça donne l'impression de montrer où il faut taper) (Oui, d'ailleurs, Grichting avait tourné son short..). Chauvins et mauvais perdants, nous, ha! La bonne blague... Gagnez, et vous comprendrez!
Le conseil pour améliorer tout ça :
Éviter d'aller à l'étranger l'été des années paires (Coupe du Monde et Euro de football oblige, on va encore gagner et hurler notre joie ou contre ce vendu d'arbitre), et une année impaire sur deux (coupe du monde de rugby oblige, on va encore gagner et hurler notre joie ou contre ce vendu de climat). Préférer partir en hiver (le curling n'ayant qu'un impact réduit sur notre fibre patriotique), ou dans des pays qui ne peuvent profiter par eux mêmes de la joie que procure ces évènements (Îles Féroë, Andorre, Azerbaïdjan, Suisse...)
Les français pensent être le centre du monde.
Bah, c'est le cas, non? C'est comme ça sur toutes les cartes!
Rhooo, ce n'est pas parce qu'une grande canne à pêche double nous a un jour retiré de l'OTAN que nous sommes protectionnistes, hein! On veut juste imposer nos vues qui, étant françaises, sont forcément meilleures que celles des autres. Rien de choquant à cela, je trouve. Pas pour rien qu'on a de très bons opticiens (à sa mémère).
Bon, ok, certaines personnes ont une manie, considérer que le français est toujours la langue mondiale. En France, le XVIIIè siècle est toujours d'actualité, voilà tout. Cette langue doit s'imposer contre vents et pour faire marrer.
Alors, prévoyant, on envoie à Bruxelles et à New York des ambassadeurs ne connaissant que leur langue maternelle, afin d'obliger la personne en face à apprendre le français. Que nous sommes machiavéliques, HAHAHA!
Mais en même temps, regardez : L'ennemi? L'anglais. Brrr, sois maudit, toi et ton cortège de bière tiède et de pudding à la menthe! Comment faire confiance à un roux en kilt, hein? Que Mireille D'arc se mette en colère et recouse les boutons de la Manche qui nous sépare, et puissions nous jouir des magnifiques accents de notre belle langue! Acceptez le circonflexe, et il ne pleuvra plus jamais sur Londres! L'émo francophone sait bien de quel côté mettre sa mèche, l'emo anglophone, lui, l'ignore. Et que dire de l'élève, à la jolie raie au milieu, hein? Il n'est pas plus beau qu'ailleurs?
Oh, oui, nous avons une bien belle langue : Arts et littératures l'ont prouvés. Si la Venus de Milo pouvait parler, elle supplierait en français de pouvoir manger du chocolat. Et on refuserait, bien évidemment. Pas de bras, pas de chocolat. (Les anglais n'ont pas le monopole de l'humour, comme vous le voyez)
Le conseil pour améliorer tout ça :
Se moderniser : Arrêter de dire "coup de pied de coin", et revenir à ce bon vieux "corner", c'est plus court. En plus, c'est la honte, coup de pied de coin. Changer les cartes géographiques mondiales, et décider que le pays premier au classement FIFA soit le centre du monde. Comme ça change souvent, on relance dans le même temps l'industrie cartographique. Un inconvénient, un certain nombre de pays ne seront jamais au centre. En même temps, on s'en fout, on ne les connaît pas.
Les français sont grandes gueules et donneurs de conseils
Ah? Et qui dit ça, s'il vous plaît? Les anglais avec leur Mick Jagger, ou les américains avec leur Steven Tyler?
Mais non, nous ne sommes pas grandes gueules. Et nous ne parlons pas non plus plus fort que la moyenne. C'est juste que la France est un grand pays (aussi bien par la taille que par l'importance), et qu'il est parfois difficile de se faire entendre et comprendre de son voisin, surtout quand on a (forcément) raison.
Nous aimerions bien aider tout ces gens dans le besoin, autour de nous, les aider à sortir de leur médiocrité journalière, alors que nous, nous profitons de tout les bienfaits que notre merveilleuse intelligence nous a donné. Malheureusement, hors de nos frontières, les gens semblent un peu butés. Forcément, vous allez me dire, vu qu'ils sont à peine sortis de l'âge de pierre. Et, certes, nous confessons un manque de patience. Mais il est vrai, pour notre défense, que, chez nous, les parents, se trouvent d'habitude en face d'enfants qui les comprennent parfaitement dès leur plus jeune âge. Alors en se trouvant face à des adultes, quelle n'est pas notre surprise de nous rendre compte qu'ils sont moins bien intellectuellement armés que le plus petit de nos nourrissons! Le ton employé devient donc un peu plus directif, tel une mère avec son nouveau né.
Le conseil pour améliorer tout ça :
Ne pas répéter ce qu'il a été écrit au dessus. La jouer profil bas (sauf en octobre 2007 et en juillet 2008, après nos victoires en coupe du monde de rugby et à l'euro 2008, et sauf à l'ONU, à l'OTAN, et face à tout partenaire étranger qui voudrait pas de nos Airbus et de nos TGV, ces bandes de sous-développés). Être modeste dans la mesure du possible (le centimètre est une bonne mesure). Ne pas dire "En France, c'est mieux", mais "Je pense qu'en France, c'est mieux". Ne pas dire "C'est moins bien que chez nous", mais "Je pense qu'en France, c'est mieux".
Les français s'habillent mal, et ont toujours des bérets basques et des charentaises
Je suis toujours le dernier au courant des nouvelles tendances de la
mode.. Adressez vous à côté au gars en kilt qui fait du parfum pour
marins. Non, mais la France, môôôssieur, c'est LE pays de la mode. la
CA-PI-TAL, même qu'on dit. Paris inspire les créateurs. Et expire
beaucoup de CO2, mais c'est un autre débat.
Alors, bon, oui, peut-être qu'au pays basque, ils ont des bérets.
Peut-être qu'en Charentes, ils ont des charentaises. Peut-être même
qu'à Strasbourg, ils ont de la saucisse. Mais après tout, hein, en
dehors de Paris, c'est déjà un peu l'étranger. Enfin, c'est la
campagne, les vaches, une télévision par village et Intervilles comme
seule animation. C'est léger.
Ceci explique peut-être cela : De Paris, de cette ode au bon gout
qu'est la ville lumière, il ne voit que du jeune en survetement. Je dis
stop, je dis assez. Filmons du riche, filmons du jeune cadre dynamique,
filmons des gravures de mode, fimons la réalité, quoi.
Le conseil pour améliorer tout ça :
Arrêter de montrer à
l'étranger des images de jeunes de banlieues. Forcément, avec une jambe
de pantalon relevée et l'autre recouvert par une chaussette, comment
voulez-vous avoir une crédibilité. Ou alors, filmer la banlieue Avenue
Montaigne, près des Champs-Elysées.